et litteris haurire
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 Piaf's galerie (écrit)

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Piaf
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Piaf


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MessageSujet: Piaf's galerie (écrit)   Piaf's galerie (écrit) EmptyMar 29 Nov - 19:18

B'swaaaaaaar Invité ! Tu es ici dans ma galerie, dans mon domaine préféré (avec la musique) , l'écriture. Je posterais ici toutes mes créa's, un peu de patiente ! :D les commentaires sont ici -> https://etlitterishaurire.forumactif.com/t18-piaf-s-galerie-ecrit-commentaires#37


Dernière édition par Piaf le Ven 9 Déc - 12:46, édité 2 fois
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Piaf
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MessageSujet: Re: Piaf's galerie (écrit)   Piaf's galerie (écrit) EmptyMar 29 Nov - 19:52





Cœur d'ébène et âme tendre



Le crépuscule était à sa fin. Les douces et chaudes lumières du village s'allumaient. Un vent froid soufflait doucement sur ma robe bleu pâle. J'avais froids mais j'étais contente d'avoir décidé de partir. Plus jamais je n'entendrai mes frères. Plus jamais je ne subirai le regard plein de haine de mon ancien copain. Plus jamais je ne sentirai l'odeur de la lavande. J'étais libre, j'étais une feuille. J'était une plume. Le sol caillouteux que j'avais parcouru depuis maintenant seize années me rappelaient trop de souvenirs, trop de souffrance. J'avais besoins de trouvait quelqu'un que j'ai rencontré depuis peu. Il était le seul à pouvoir me comprendre. Je suis à la campagne, je ne m'y plaît pas, seulement la nature me pousse à rester ici. C'est pour ça que je pars, je vais plus loin à la rencontre la nature et les plantes, dessiner et écrire avec lui, le garçon.

J'ai l'impression d'avoir un rat qui me griffe l'estomac, ça doit être la faim. Ce n'est pas grave, je suis habituée, je n'ai plus mal, je n'ai plus peur. Mes pas deviennent lourds, maladroits mais je continue. Je ne faiblirait plus, plus jamais. Le ciel chargé de nuages gronde, un orage va sans doute éclater. Dommage, il va gâcher mes belles boucles blondes sagement coiffées. Je me remémore la journée, cette journée d'été 1946. Une bonne me lève à 6 h, ma famille est riche, nous avons plusieurs domestiques. Je prends mon petit déjeuner en compagnie de ma sœur, Violette. Elle est adorable pour ses 12 ans, pas comme mes frères, qui me rongent les entrailles jusqu'à la mort. Elle a faillit mourir d'anorexie mentale et physique plus jeune, c'est une fille très fragile. Maintenant ce n'est plus la sœur que j'avais avant, elle a des cernes pâles et sa silhouette est toujours squelettique. Quand elle lève son regard vers moi, j'ai envie de pleurer, mais je ne le fais pas, je ne pleurerais plus jamais depuis son malaise. Elle s'est levé de table, puis j'ai dut aller au lycée de jeunes filles privé des villages des alentours. J'arrive avec ma belle robe que j'ai eu hier. Je l'adore, elle me rappelle la discipline et la pureté avec son bleu océan. Je croise le regard de celui que j'avais aimé, celui qui me permettait de tenir, celui qui me donnait tout son amour, celui que j'embrassais pour oublier mes soucis, celui qui à partir d'un moment détournait son regard que je penchait le tête vers lui, celui qui ne m'offrait plus rien comme avant, celui qui m'éviter, avant de me dire qu'il ne m'aimait plus. Je ne comprend pas pourquoi il me lance autant de haine dans ses yeux, pourquoi il ne me parle plus. Nous n'avons eu que des bons souvenirs de notre couple. Maintenant que je ne suis plus là il est avec une pauvre fille qui glousse tout le temps. Mais je ne suis pas jalouse, je ne m'en soucie guère. Mon professeur de lettres nous fais lire un livre avec des animaux qui représentent en fait le société d'aujourd'hui, j'entends sa voie grave:

"Mademoiselle Richards, en un mot, le contenu de se livre.

- ...

- Merci Richards, oui Rosenfield ? Une allégorie, c'est ça."

Soupirant de frustration, je retourna sur ma feuille. Les cours furent longs. Enfin j'ai eu la délivrance de pouvoir sortir de cette prison, sentir l'air libre et préparer mon départ... Quand j'arrive chez moi, toute ma famille est là... Que se passe t-il ? Je dévisage ma mère, qui comme si elle lisait dans mes pensées expliqua:

"Alice... Nous sommes le 23 juillet, tu te souviens?

- J'aurais préféré oublier..."

Une domestique m'invite à monter dans la voiture. Je me laisse entraîner, comme chaque année. Le même paysage, le même silence. Pour arriver dans ce lieu de mort, le cimetière...

Juillet 1935:

Il est là, par terre, inerte, mon père. Son corps est déjà froid, son arrêt cardiaque ne lui a laissé aucune chance. Je cris d'horreur et de douleur. Mes frères arrivent, avec un sourire niais, qu'ils perdent aussitôt. Puis, ma mère et ma sœur arrivent, toute la famille est là, mais elle ne sera plus jamais unie. Je m'évanouie, quand je me réveille, des cris, le bruit du téléphone. Un monsieur en noir vient nous chercher, ou plutôt nous entraîner vers le cimetière. Là, je vois le dernière antre de mon père, un cercueil d'ébène, il avait toujours aimé ce boit. A l’intérieur, son corps. J'ai mis du temps à le reconnaître, il n'était plus celui d'avant. J'était sa préférée, il avait les yeux pétillants, un grand sourire, et n'était pas aussi snob que ma mère. Je pouvais lui faire des câlins même après l'âge. Il comptait sur moi, et moi de même. Le voir ainsi, vidé sa joie d’antan, me mis un poignard dans le cœur. L'homme en noir s’approcha de moi et me dit:

"Nous avons trouvé dans la commode de monsieur un écrit qui vous ai dédié, tenez.

- M...Merci."

C'était une enveloppe bleu pâle, ma couleur préférée. Une écriture maladroite à la plume se trouvait au centre: A Alice, la joie de ma vie. Émue, je vois un papier d'un blanc cassé dépasser légèrement. Je m'en saisit, la même écriture penchée:

Alice,
Quand tu liras cette lettre, je ne serais plus de ce monde, plus là pour t'aimer, te faire rire et grandir. Toi seule possède mes cheveux blonds et mes yeux bleus. J'ais toujours vu grand dans tes yeux. N'oublie pas que ta mère est là pour te consoler, dis lui de ma part que je l'aime. Pense à moi quand tu verras du beau bois d'ébène. Il y a toujours ma clarinette à la maison ? Tu peux la prendre, je sais que tu adores en jouer. Je t'assure que je serais toujours là, près de toi. Et quelque soit tes choix, promet-moi qu'ils seront fais avec le cœur.
J'ai demandé à un incinérateur de prendre mon cœur et de le brûler. Il devrait mettre le boîte derrière mon portrait. Prends les cendres et repends-les sur le premier ébénier que tu trouves, d'accord ?
Ton père,
Jake


Et c'est à cet instant qu'une larme s'est échappée des mes yeux. Plus jamais je ne pleurerais.

Retour au 23 Juillet 1946:

La tombe est là. Tout un pavillon de marbre blanc recouvre la stèle. Des roses blanches fraîchement déposées recouvrent un peu l'écriture argentée:

JAKE RICHARDS 1896 - 1935

Je laisse mes souvenirs et regarde la nuit tomber. La boîte de cendres dans mon sac tapote gentiment mes jambes.

Je ne sais pas combien de temps j'ai marché. Tout ce que je vois, c'est un grand arbre. Pas n'importe lequel, un ébénier. Je vais rester ici pour le nuit. Liam sait que je suis ici. J'ouvre mon sac, et sort la clarinette de mon père. Je passe ma langue sur mes lèvres pour les humidifier, puis je me lance dans notre air préféré, à mon père et moi, Greensleeves (clique). Je ferme les yeux, je ne sens plus rien. Je me vois, enfant, mon père à côté jouent ce morceau à la clarinette. Je le regardais avec admiration. Il m'a promis qu'à mes trois ans, je pourrais en jouer. Depuis, je n'ais cessé d'y jouer. C'est comme si je quittais mes problèmes. Je vois au loin un garçon. Il se rapproche, je vois ses cheveux brun cendré, puis ses yeux verts. Son souffle vient me réchauffer. Il prends mes mains et me murmure:

"Salut, je ne pensais pas te voir si tard.

- Je suis partie pour de bon.

- Pourquoi ?

- Pour accomplir un souhait de mon père, être libre, et... pour ta voir plus.

Il prit un sourire et répondit simplement:

- Et bah tant mieux, tu vas voir, le vie solitaire, c'est bien mieux !

- Mais tu n'as jamais connu la vie avec les autres !

- C'est forcément mieux, en tout cas.

- Ce sera toujours mieux avec toi.

- Si tu le dis...

- Liam ! Arrête de faire de la modestie !

- Ok... Viens, je vais te montrer un truc. Tu as bien une couverture et une boîte ?

- Oui, me te me fais peur.

- Génial ! Viens."

Il me tire vers le Grand Lac, c'est comme ça qu'on l'appelle, au village. Il sort de son sac un filet en tissu et commence à récolter des lucioles. "La boîte, s'il te plaît" Je luis tendit une simple boite en métal. Il s'en saisit et mis les lucioles à l'intérieur. "Bon, maintenant on peut rentrer."

La pleine lune luisait sur l'arbre. Liam grimpa le premier dans l'arbre, puis je fis de même. C'est lui qui m'a appris, je ne savais pas le faire avant. Il étendit ma couverture sur nous deux, puis enleva le couvercle pour laisser s’échapper les lucioles. C'était magique, il y avait de la lumière partout, c'était génial. Mais j'avais toujours froid, faim et maintenant sommeil. Je sentis Liam me prendre la main, et je sombra dans le monde de Morphée.

Lorsque j'ouvris les yeux, il devait être l'aube. Ma main était froide et il n'y avait plus aucune trace du beau garçon aux regard émeraude... Mais il y avait quelqu'un d'autre à la place. C'était Alexis, un garçon très gentil de ma classe. Il était très attentionné, on rigolait bien ensemble. Mais que faisait-il là ?

- Alice ! Tu étais donc là !

- Fous-moi la paix, Alexis.

- Hé ! Je ne veux que ton bonheur ! Je t'ais apporté à manger, ta famille te cherche, tu sais.

- Comment m'as-tu trouvé ?

- Simple, c'est le seul ébénier du compté ! Je savais que tu serais là.

- Et bien bravo et merci d'être venu, mais il y a quelqu'un d'autre pour s'occuper de moi, tu sais.

- Qui ?

- Un garçon, il vit seul et il s'appelle Liam. Je... l'aime beaucoup, tu sais.

- Je vois ! Je continuerais de te voire, en tout cas. Au revoir !

- Au revoir, merci pour la pomme et les biscuits.

Croquant ma pomme, je regardait le ciel se levait, le ciel s'éclaircir. Ma première journée de liberté commençait. Liam ne devait pas tarder à arriver. J'avais envie de passer toute ma vie avec lui. J'aimait le parfum de son cou, ses cheveux aux reflets blonds, sa voie douce et rassurante... Il n'avait pas de défauts. En parlant de lui, il arrivait. Me lançant un sourire ravageur, il me prit les mains et déclara:

- Salut ma belle ! Ce matin je voulais qu'on aille se promener dans la forêt.

- Oh oui ! J'ai hâte !

- Parfait !

Nous nous dirigeâmes donc vers la forêt, pas bien loin de l’ébénier.

Tout était silencieux, tout était calme. Le doux chant d'un merle résonnait entre les arbres. J'avais mal aux pieds, mais il n'y avait pas possibilité d'avoir un tel bonheur chez moi. J'étais contente de ma décision, contente d'être partie de chez moi, de mes problèmes. La vie avec Liam était le résumé même de la liberté. Respirant les douces effleures des bois, la voix virile de mon compagnon s'éleva:

- Viens, on va s'arrêter par là.

C'était une clairière. Un petit ruisseau serpentait les pierres grises qui prenaient tout les reflets du soleil. Le vent tiède m'enveloppait comme un manteau bien chaud que l'on met aux premières neiges. Des troncs sciés il y a environ cinq ans pouvaient bien servir des sièges. je l'assis, suivit de près par Liam. Nous dessinâmes longtemps, autant la végétation que les animaux. Ses yeux vert tendre me dévoraient des yeux. On pouvaient y lire de la compassion, de la passion, même, mais... autre chose, mais quoi ?

- Alice, je t'aime.

- Moi aussi je t'aime.

Nous penchâmes nos têtes, doucement, et mes lèvres collées aux siennes, tout le monde était envolé, le bonheur total serai en euphémisme pour décrire la sensation de se baiser.

L'après-midi était encore meilleure que ce matin. Liam m'a amené dans le grand lac pour une baignade. La bassin était chaud, très agréable. Je m'étais déshabillé pour me mettre en sous-vêtements, Liam fit de même, dévoilant un torse musclé. Nous nageâmes longtemps dans cette eau. Puis le soir, je revins dormir dans mon arbre, avec Liam. J'étais au paradis.

Nous avons passé l'été ensemble. Tout moments étaient inoubliables, fantastiques. Alexis continuait de me voir, me disant qu'il me manquait, que toute ma famille était triste, que l'école n'était rien sans moi, que c'était stupide de partir. J'avais, après avoir réfléchit, décider de rentrer. L'automne arrivait, Liam n'était pas revenu depuis cinq jours. Il m'avait donc donné rendez-vous demain à l'aube. Mais avant, il fallait accomplir quelque chose. Je sorti de mon sac la boîte, pour l'ouvrir et jeter les cendres sur l'arbre. Les souvenirs de mon père n'étaient que poussières s'envolant dans le ciel du crépuscule. Ma robe au vent, les cheveux décoiffaient, une larme coula sur mon teint parfaitement poudré. J'avais grandit, maintenant je pleurerais.

Alexis m'attendait. Je terminer de ranger mes affaires. Alexis me pris la main et dit:

- Liam, il... n'existe pas, pas vrai ?

- Oui, il n'a jamais existé.

- Alors... pourquoi es-tu enceinte de lui ?

- Je ne sais pas.

- Je t'aime.

- Moi aussi je t'aime.

Ma liberté était terminé, Liam aussi. Mais mon bonheur n'allait pas faiblir, car j'avais maintenant une raison d'aimer la vie. J'avais une vie en moi, et je ne voulais pas la gâcher.

Code par Sphénix pour Epicode.
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MessageSujet: Re: Piaf's galerie (écrit)   Piaf's galerie (écrit) EmptyVen 9 Déc - 18:50


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Moi, fils d'Astaroth, diable des enfers.





[center]/!\Attention, contenu gore/!\/center]


Imaginez que vous mourrez. Votre corps reste sous terre, dévoré par les vers, mais votre âme monte vers l'au delà, le royaume des mors. Imaginez comme les religions du livre avaient raison, le jugement dernier existait bel et bien. Imaginez votre cas aller en enfer. Imaginez vous voir défiler l'éternité devant vous, enchaînés à sous le joug de l'esclavage, votre liberté envolé. Imaginez le Diable vous fouetter et vous torturer. Imaginez cet enfer où les criminels sont les conseillers d'Astaroth, le démon et maître de ce lieu. Bienvenue là où les humains n'ont osé aller, là où est la vraie réalité, où l'idéal n'est plus, vos rêves ne sont qu'utopies ici. Bienvenue dans le pire royaume, où les choses sont 777 fois pire que sur terre, ombre du paradis, bienvenue en enfer.

Je suis le fils d'Astaroth. Il voulait une descendance pour assurer sa succession. Il a prit une pauvre femme qui venait ici, en enfer, et il m'a confectionné. Ne croyez pas que mon père est rouge avec des cornes et des sabots et un tridents, non. Il est humain comme vous et moi. Il possède une forte musculature et un bouc noir qui cache son menton. Ses cheveux sont noirs comme le ciel de ce monde. Ses conseillers sont les pires assassins de l'histoire de l'humanité. Moi ? Je suis la privilégié. Je dois fouetter les esclaves, tuer l'âme les enfants et torturer les traître. Mon père fait sept fois pire. Mais je n'aime pas ça. Je n'ais jamais connu contrairement à mon père la vie sur terre, je suis né ici. Mais je n'aime pas cet endroit. Je ne partage pas les idées de mon père, je ne veux tuer une âme ou faire du mal à personne, mais ma "vie" est ainsi.

Nuit en enfer
Arthur Rimbaud
J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. – Trois fois béni soit le conseil qui m’est arrivé ! – Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j’étouffe, je ne puis crier. C’est l’enfer, l’éternelle peine ! Voyez comme le feu se relève ! Je brûle comme il faut. Va, démon !

J’avais entrevu la conversion au bien et au bonheur, le salut. Puis-je décrire la vision, l’air de l’enfer ne soufre pas les hymnes ! C’était des millions de créatures charmantes, un suave concert spirituel, la force et la paix, les nobles ambitions, que sais-je ?

Les nobles ambitions !

Et c’est encore la vie ! – Si la damnation est éternelle ! Un homme qui veut se mutiler est bien damné, n’est-ce pas ? Je me crois en enfer, donc j’y suis. C’est l’exécution du catéchisme. Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le vôtre. Pauvre innocent ! – L’enfer ne peut attaquer les païens. – C’est la vie encore ! Plus tard, les délices de la damnation seront plus profondes. Un crime, vite, que je tombe au néant, de par la loi humaine.

Tais-toi, mais tais-toi !… C’est la honte, le reproche, ici: Satan qui dit que le feu est ignoble, que ma colère est affreusement sotte. – Assez !… Des erreurs qu’on me souffle, magies, parfums, faux, musiques puériles. – Et dire que je tiens la vérité, que je vois la justice: j’ai un jugement sain et arrêté, je suis prêt pour la perfection… Orgueil. – La peau de ma tête se dessèche. Pitié ! Seigneur, j’ai peur. J’ai soif, si soif ! Ah ! l’enfance, l’herbe, la pluie, le lac sur les pierres, le clair de lune quand le clocher sonnait douze… le diable est au clocher, à cette heure. Marie ! Sainte-Vierge !… – Horreur de ma bêtise.

Là-bas, ne sont-ce pas des âmes honnêtes, qui me veulent du bien… Venez… J’ai un oreiller sur la bouche, elles ne m’entendent pas, ce sont des fantômes. Puis, jamais personne ne pense à autrui. Qu’on n’approche pas. Je sens le roussi, c’est certain.

Les hallucinations sont innombrables. C’est bien ce que j’ai toujours eu: plus de foi en l’histoire, l’oubli des principes. Je m’en tairai: poètes et visionnaires seraient jaloux. Je suis mille fois le plus riche, soyons avare comme la mer.

Ah ça ! l’horloge de la vie s’est arrêtée tout à l’heure. Je ne suis plus au monde. – La théologie est sérieuse, l’enfer est certainement en bas – et le ciel en haut. – Extase, cauchemar, sommeil dans un nid de flammes.

Que de malices dans l’attention dans la campagne… Satan, Ferdinand, court avec les graines sauvages… Jésus marche sur les ronces purpurines, sans les courber… Jésus marchait sur les eaux irritées. La lanterne nous le montra debout, blanc et des tresses brunes, au flanc d’une vague d’émeraude…

Je vais éveiller tous les mystères: mystères religieux ou naturels, mort, naissance, avenir, passé, cosmogonie, néant. Je suis maître en fantasmagories.

Écoutez !…

J’ai tous les talents ! – Il n’y a personne ici et il y a quelqu'un : je ne voudrais pas répandre mon trésor. – Veut-on des chants nègres, des danses de houris ? Veut-on que je disparaisse, que je plonge à la recherche de l’anneau ? Veut-on ? Je ferai de l’or, des remèdes.

Fiez-vous donc à moi, la foi soulage, guide, guérit. Tous, venez, – même les petits enfants, – que je vous console, qu’on répande pour vous son cœur, – le cœur merveilleux ! – Pauvres hommes, travailleurs ! Je ne demande pas de prières; avec votre confiance seulement, je serai heureux.

– Et pensons à moi. Ceci me fait peu regretter le monde. J’ai de la chance de ne pas souffrir plus. Ma vie ne fut que folies douces, c’est regrettable.

Bah ! faisons toutes les grimaces imaginables.

Décidément, nous sommes hors du monde. Plus aucun son. Mon tact a disparu. Ah ! mon château, ma Saxe, mon bois de saules. Les soirs, les matins, les nuits, les jours… Suis-je las !

Je devrais avoir mon enfer pour la colère, mon enfer pour l’orgueil, – et l’enfer de la caresse; un concert d’enfers.

Je meurs de lassitude. C’est le tombeau, je m’en vais aux vers, horreur de l’horreur ! Satan, farceur, tu veux me dissoudre, avec tes charmes. Je réclame. Je réclame ! un coup de fourche, une goutte de feu.

Ah ! remonter à la vie ! Jeter les yeux sur nos difformités. Et ce poison, ce baiser mille fois maudit ! Ma faiblesse, la cruauté du monde ! Mon dieu, pitié, cachez-moi, je me tiens trop mal ! – Je suis caché et je ne le suis pas.

C’est le feu qui se relève avec son damné.

Arthur Rimbaud


J'ouvre les yeux, comme chaque "matins", j'entends des cris à glacer le sang. Quand je sort du palais royal, je vois un burcheau. C'est un homme chargé de tuer et de torturer les gens. En outre, je suis un burcheau. Il est en train d'enlever le cœur d'un homme à la barbe grisonnante pour la remplacer par une boule avec ses piques tranchants. Son cœur était noir, comme tout les gens qui vont en enfer ici. Moi, je ne sais pas, à vrai dire. Il est peut être rouge, comme tout ce qui est ici. Mon âme est peut être la seule pure ici. Mais j'ai tué l'âme des gens, plein, même, je ne sais pas si je pourrais aller au paradis. Mon destin est t-il de rester ici, pour diriger cet endroit. je n'ais pas l'envie de le faire. Pourquoi régner sur on monde sans fierté, sans liberté, sans amour, ou la haine est omniprésente ? Ce n'est même pas une vie, tout le monde ici et mort, mais moi ? Je n'ai jamais vécu, donc je ne suis jamais mort. Je suis quoi alors ? Une âme, c'est tout ? Je me dirige vers les esclaves qui travaillent pour construire une statue à effigie d'Astaroth.

Je commençais à crier des ordres aux esclaves quand je vis arriver la plus belle fille que j'avais jamais vu. Elle était grand, au teint pâle. Elle possédait de beaux cheveux de jais. J'eu le souffle coupé quand je croisa son regard, elle avais les yeux vairons, bleu et vert. Elle n'avait rien à voir avec ma physiologie. Je suis petit, musclé, brun au teint basané avec des yeux purpurins comme mon père. Elle n'avait pas l'air de craindre cet endroit, on aurait même dit qu'elle était là pour ça. Le rôle d'un burcheau est aussi de "trier" les nouveaux visiteurs. J'avançais donc vers elle, un petit sourire bloqué aux joues.

- Salut, bienvenue en enfer, je suis le fils d'Astaroth en personne. Merci de répondre à mes questions. Quel âge avez-vous ?

- 17 ans.

- Nous avons le même âge. De quoi êtes vous morte et pourquoi ?

- Je me suis suicidé.  Ma mère est une voyante en magie noire, elle communique régulièrement à Astaroth. Elle veut que j'aille ici pour assurer sa descendance, je suis de sang royal. J'ai donc tué quelqu'un pour avoir commis un délie avant d'en finir à ma propre vie. Je suis aussi ici pour devenir burcheau.

- Tr...Très bien, enchanté, Eugène.

- Yuki.

- Je serais chargé de ta formation, tout les autres burcheaux ont leurs apprentis respectifs. Mais avant je dois annoncer ta venue à mon père.

Je lui indiqua le chemin à prendre pour aller au palais. Des flammes brûlaient un esclave qui hurlait de douleur et de désespoir. Il ne brûlait pas vraiment car on ne peut une nouvelle fois mourir. Je vois un grand bâtiment en marbre noir devant moi, le palais. Mon père est sur le trône en train de parlementer avec un conseiller, Jake l’Éventreur.

- Père, Yuki, la fille de la voyante est enfin arrivée. Je me charge par logique de sa formation. J... J'imagine qu'elle va devenir ma femme ?

- Fils, je t'avais maintes fois proposé de violer une pucelle, mais tu as toujours refusé. Comment assurer ma descendance autrement ? En te mariant à une fille de sang royale. J’approuve ce choix. Le mariage aura lieu ce soir. Je ne suis plus éternel, car le roi des enfers à  une malédiction, il vieillit. Il serai également bon de faire un héritier ce soir. Vous pouvez disposer.

Moi, avoir un rapport avec une fille que je viens de rencontrer ? Et l'avoir comme femme ? J'avoue avoir un faible pour elle, mais... Je la connais à peine.

- Tu peux commencer à lui apprendre la torture.

- Bien, père.

Lui montrant le chemin, je vis un homme sans bras, sans doute arrachés. Il traînait par terre en hurlant. Il avait eu sa dose de torture pour le moment. Nous arrivâmes aux salles de torture.

- Bon, prends un carnet de notes, on va crucifier quelqu'un. Il faut l'attacher à un point haut, avec en dessous quelque chose de mortel, pour éviter sa fuite. Ensuite, tu le blesse autant que tu peux, il faut qu'il est mal. Il va être asphyxié, car l'oxygène ne circule plus dans ses bras. Mais comme il ne peut mourir, il va souffrir. Si il s'évanouie, prends une éponge de vinaigre et passe-le sous son nez pour le réanimer et faire durer sa souffrance. Tu as dix minutes, prends le numéro 187746305, son numéro est gravé dans sa chair.

Lui laissant donc le temps donné, je m'assis à mon bureau en grès. Je pris un stylo, ferma les yeux et laissa la main exprimer mes pensées. Quand j'ouvris de nouveau mes paupières, un ange aux grandes ailes montait au ciel, il avait les yeux purpurins et le teint basané. C'était moi ? Je... dois monter au ciel ? Les couleurs vives et claires sont interdites, mon ciel était donc de couleur grise. Les dix minutes sont passées. Je viens donc voir la travail de ma fiancée, impeccable.

- C'est parfait, tu apprends vite. Viens, j'aimerais te connaître un peu, je suis ton fiancé quand même !

Nous nous assîmes sur une marche d'un bâtiment en l'honneur du chiffre 777. Elle était belle, par le diable.

- Je... La vie en enfer est dure, triste, horrible, choquante, terrifiante, odieuse, théologique, utopique. Pourtant, il est là, comme les religions du livre l'ont pensé. Les gens au cœur de jais sont triés comme de vulgaires objets. Ils enchaînent leur travail et c'est bientôt leur travail qui les enchaînes. La liberté est un mot est bannis au monde de Satan. Les anathèmes se déroulent dans une routine... je n'est plus de mots pour décrire cet endroit. Mais... toi, tu n'as rien demandé finalement, à aller en enfer. Tu aurais pu refuser.

- Je sais, mais ma mère tient à sa réputation, imagine, sa fille avec le futur Astaroth. Je n'ais rien demandé. Je veux vivre, je ne me sens plus au pareil qu'à ma vie que j'ai laissé derrière moi. J'avais envie d'être pure, mais je n'ais pu.

- Tu es comme moi, je n'ai pas envie de tuer l'âme de quiconque. Je n'ais envie d'être Satan. Je me demande à quoi ressemble le fait de vivre.

- Tu respires, pas comme ici. Si tu ne respires pas tu meures.

- Mais je dois tout le temps m'en souvenir !

- Hahahaha ! Pas du tout ! Ton corps y pense pour toi. D'ailleurs, manger n'est pas juste un plaisir comme ici, où seul les dirigeants peuvent manger. Manger pour vivre. Mais vivre, c'est aussi ressentir les choses sept fois plus qu'ici. Tu perds goût à tout ici.

- J'aimerais vivre.

- Ma mère saurais te faire vivre, mais tu n'as pas de vrai corps, il t'en faut un.

- Je n'ais pas envie de prendre le corps de quelqu'un.

- Je vois... Il faut que je lise des livres de magie noire.

- je n'aime pas ça.

- Moi ou la magie noire ?

- Je n'aime pas la magie noire, mais toi... je ne sais pas, je ne t'aime pas d'amour, désolé.

- Ne t'en fais pas, moi aussi.

- C'est bientôt l'heure du souper, allons-y.

C'était la pire soirée que j'ai eu. Après avoir dîner et la cérémonie du vin. Moi et Yuki avons du nous poster sur l'hôtel, nous ouvrir les veines et faire couler du sang dans un bol, de mélanger et de le boire, génial. Nous sommes maintenant unis par l'enfer.
Super
Nous sommes maintenant dans notre chambre, extrêmement gênés. Je dois donc lui faire l'amour, et j'en suis incapable.
Super.
J'ai donc décidé de fuir, ne laissant aucune descendance à mon père, l'enfer voué à l'échec. Yuki m'a dit que je pouvais donc fuir par derrière, elle a vu une sortie en discutant avec les femmes des conseillers. Je suis peut être doué en fantasmagorie, comme Rimbaud, car je vois mon reflet en Astaroth dans une flaque de sang. Mon imagination. Il est minuit, je dois partir, c'est la seule heure où je peux m'enfuir. mes pieds en sang à force de courir. J'ai un point de côté qui me déchire le ventre, mais malgré la tempête, d'imprévus désastres, je continue, je continue pour la liberté que je n'ai jamais eu. Pourquoi moi ? Maintenant que j'y réfléchit, je n'ai pas décidé de mon destin, une fois passé l'enfer. Je ne peux vivre sans un corps. J'ai tué des gens, le paradis n'est donc envisageable.

J'arrive dans un endroit sombre, je n'ai pas peur, j'ai l'habitude. J'entends une voie, mais elle ne vient pas de l'extérieur, elle est dans ma tête. Regarde, tu as un corps pour toi, c'est ton corps. Prends-le, met toi à l'intérieur de ton corps. Je ne contrôlait plus mon corps, c'était très étrange. Je rentre sans peine dans le corps. Je en sais pas où est Yuki, je n'entends que la voie. C'est bien, maintenant tu vas vivre. Eugène Astaro, tu t'appelles Eugène Astaro. Tu es fils unique, tes parents t'attendent. Vis, vis et quand tu mourras, l'enfer ne sera plus rien, Astaro.


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