J'étais là, dans cette pièce de l'Enfer, ne contenant qu'un simple lit maintenu par des bouts de métal cylindriques. Je ne savais pas comment ni pourquoi j'étais ici. Pourtant, me voilà. Ensanglantée, trempée jusqu'aux os, aucun radiateur n'est à ma disposition. J'avais froid. Je me demandais si j'allais survivre encore longtemps. Des bandes blanches bloquées ma gueule, une chaîne de ferraille suivait mes pas irréguliers. J'essayais de me réchauffée, mais en vain. Je vais mourir, ce n'est pas possible. Pendant trois ans j'ai couru de villes en villes, de montagnes en montagnes pour, au final, laisser ma vie de meurtrière dans une salle aussi froide que le pôle Nord. Les Humains qui s'occupaient de ce bâtiment de malheur se disaient gentils, affectueux, adorables. Moi, je les voyais comme des monstres sans émotions et sans âme.
Ma vue commença à se dégrader. J'avais beaucoup trop froid. J'allai jusqu'à la porte blindée puis grattai, encore, encore et toujours gratter. Je devais me réchauffer, et au plus vite. Dans un dernier couinement de désespoir, je tombai sûr le sol blanc et gelé. Haletante, mes paupières se fermèrent toutes seules tant il était dur pour moi de les maintenir ouvertes.
Soudain, une chaleur douce et agréable me traversa le corps. Un ronronnement de plaisir sortit de ma gorge. Enfin de la chaleur...